Le Samouraï et le cerisier
Et voilà, la version numérique de l'illustration hybride Le Samouraï achevée.
J'ai rajouté le cerisier au titre : Le Samouraï et le cerisier. Vous allez comprendre pourquoi plus loin.
Dans le dernier article du blog je vous racontais comment j'avais réalisé le cerisier. Et bien pour le décor du fond et le samouraï j'ai procédé de manière identique.
J'ai commencé par dessiner au portemine sur un format 20x16 pouces le décor du fond avec un volcan, des montagnes, de la végétation et un lac.
C'est ce que j'appelle l'épure originale.
Ensuite j'ai reproduit le dessin sur un calque, puis en le retournant je suis repassé avec une mine grasse sur les traits. Ce calque me servira plus tard pour décalquer la version dessinée.

Puis à partir du dessin je suis repassé sur les traits avec un feutre fin, en prenant soin de bien fermer les traits, saufs à certains endroits déterminés.
J'ai donc obtenu une illustration encrée qui va servir de matrice pour la version numérique.

Pour l'inspiration de ce décor, c'est carrément un hommage à l'univers de mon maître en bande-dessinée : E.P. Jacobs, le père de Blake & Mortimer, dont les aventures continuent d'être publiées tous les ans par de nouveaux scénaristes et dessinateurs.
C'est un univers souvent fantastique, très minéral. Raison pour laquelle j'ai rajouté de la végétation et un lac, pour apporter un peu de verdure.
Il y a aussi une autre avec les estampes japonaises, avec le volcan et le traitement des nuages.
J'ai ensuite numérisé ce dessin, mis en noir et blanc, et après l'avoir nommé et enregistré, il a été importé dans Illustrator afin d'être ouvert dans un nouveau calque, décomposé et vectorisé, et enfin mis en couleur avec les effets graphiques dans certaines zones.

On remarque qu'une fois en mode vectoriel le trait est différent mais on reconnait le dessin original. C'est une interprétation très fidèle quand même.
Et enfin il reste à le mettre en couleur.

Après j'ouvre les autres calques déjà réalisés pour avoir une idée générale et commencer à faire quelques ajustements dans la position et l'échelle des éléments.
C'est l'avantage du dessin numérique : on peut facilement faire des changements

Le cerisier en fleur et le pont.

Voilà. Il ne reste plus que le Samouraï. Et hop c'est reparti pour encore le même procédé assez fastidieux et long mais au final tellement efficace.
Notre personnage principal au visage mystérieux, caché derrière un masque est aussi dessiné au portemine pour obtenir une épure originale. puis une fois décalqué il est encré.



Sur cette version encrée, les noirs-ombres sont rajoutées aussi. Puis c'est reparti pour un tour de la numérisation, vectorisation et traitement en couleur et effets.

Il suffit maintenant de mettre le samouraï à la bonne échelle, de le positionner le plus parfaitement possible avec le reste des éléments de décor. Et cerise sur le sundae le mettre en couleur. Le moment le plus agréable.


Voilà la version numérique est donc finie et comme le samouraï et le cerisier en fleurs sont les principaux acteurs c'est la raison et l'origine du titre de cette oeuvre. La prochaine fois je vais vous décortiquer les deux autres versions : dessin et encre. Mais c'est une autre histoire.