Pas le dernier Samouraï
Dans l'illustration hybride pour ce nouveau projet sur Le Samouraï, une fois l'esquisse définitive terminée, celle-ci est reproduite au format définitif 20 X16 po. Ensuite sur un calque je vais reproduire les éléments principaux de cette composition : Le Samouraï, le pont, le cerisier et le décor du fond.

J'ai commencé par le pont, qui est l'élément le plus simple à dessiner.
Je le reproduit donc sur un calque avec un portemine 0,5 mm qui a une mine H.
Je retourne le calque et avec cette-fois ci un autre portemine cette fois-ci à la bonne mine HB (plus grasse) je vais repasser sur les traits. Pour dessiner régulièrement je m'aide d'une règle flexible qui me permettra d'obtenir les courbes du pont avec précision.

Ensuite sur un papier Canson de type multimédia de 160 g, je décalque le pont. Une fois que c'est terminé je repasse sur les traits pour obtenir une épure. Alors va commencer à ce moment-là le traçage avec un feutre noir d'une pointe de 0,3 mm. Je commence à tracer avec la fameuse règle flexible et je termine à main-levée, pour donner plus de vie au dessin, comme en bande-dessinée.


Aussi je vais rajouter les effets graphiques linéaires du bois. Le but n'est pas de reproduire la réalité mais de la suggérer en laissant notre cerveau faire l'association tout seul comme un grand. On remarquera dans cette composition à la fois des lignes droites verticales et horizontales courbes. Aussi pour le pont c'est juste un aplat car on ne voit pas toutes les faces des poteaux ou des rambardes. Dans cette composition le pont n'est pas l'élément sur lequel je veux mettre l'emphase.
Après c'est l'étape où je vais placer les noirs, ou si vous voulez les ombres, pour obtenir un contraste parfait. toujours comme en processus d'une planche de bande-dessinée.
L'objectif est d'obtenir une illustration en noir et blanc seulement.

C'est sûr que c'est un processus fastidieux mais c'est essentiel pour ce type d'illustration hybride. Je le redis et répète et répète, tout part du dessin à la main.
Voilà la première étape est terminée. Je numérise ce dessin, l'enregistre dans mon dossier d'ordinateur iMac 24 po pour les projets graphiques. Pour la deuxième étape je travaille avec le logiciel de dessin vectoriel Illustrator, qui est absolument fabuleux pour ce type de dessin, mais donc je ne connais qu'encore même pas 50% des possibilités.
J'ouvre alors un nouveau fichier au format 20 x 16 po avec un type de couleurs CMJN puis j'importe le fichier PDF du pont numérisé.

Ensuite je procède à l'étape de créer et de décomposer la version vectorielle du pont. Un dessin vectoriel c'est un dessin composé de lignes droites ou courbes reliées par des points. Ce dessin peut donc être mis à n'importe quelle échelle sans altération ou dégradation. Et de plus les proportions des traits s'adaptent toutes seules selon l'échelle. C'est magique.
Je crée une copie du calque pont numérisé, renommé Pont vectorisé.
Vous remarquez qu'on retrouve le nom calque aussi pour ce dessin numérisé. Eh bien je peux créer autant de calques que je voudrais : un pour chaque élément de l'illustration. Ce sont les pendants numériques des calques papier. C'est ça que je trouve intéressant dans l'illustration hybride : 2 mondes parallèles mais qui sont liés et qui n'existent pas l'un sans l'autre.

Je nettoie les points ou lignes extérieurs à l'illustration et ensuite j'élimine les traits à l'intérieurs de la rambarde du pont pour laisser une transparence et enfin je procède à la mise en couleur. Je crée encore une copie du calque Pont vectoriel en le renommant Pont vectoriel couleur. C'est toujours important de garder un fichier original non modifié. Comme ça je pourrais revenir en arrière sans être obligé de tout repartir à zéro.
Comme j'avais fait une esquisse en couleur je ne passe pas des heures à les choisir dans la palette électronique du logiciel.

Comme les traits sont tous fermés, il suffit que je clique sur un élément du dessin pour le remplir automatiquement de la couleur choisie. C'est sûr q'il y aura quelques toutes petites retouches mais en règle générale ça ne prend que quelques minutes pour coloris un dessin. Je peux aussi changer une couleur dans sa version numérique si j'estime qu'elle aura plus d'impact, comme ici par exemple.


Voilà l'illustration hybride du pont est terminée. Il me reste à dessiner les autres éléments et suivre le même processus. Je reconnais qu'il est long, fastidieux, précis mais d'une part l'étape du dessin sur papier au portemine est cruciale et c'est elle qui va donner du sens et de la vie et des vibrations au dessin. C'est pour moi un exercice de création, de concentration et de méditation aussi. Un dessin seulement numérique n'aurait pas le même effet j'en suis persuadé.

Gilou avec le ptérodactyle agile
